Témoignages

René Boustany

Je m’appelle René Boustany, j’ai 34 ans, je suis avocat en droit des affaires et co-fondateur du Cercle Droit & Liberté. J’ai eu la chance de participer à La Bourse Tocqueville en 2012, à l’âge de 22 ans. 

Qu’est-ce qui vous a donné envie de postuler pour La Bourse Tocqueville, et qu’espériez-vous accomplir ?

À cette époque, j’étais déjà très engagé politiquement à l’université, j’avais soif de me former intellectuellement et j’avais fait deux séminaires de l’IFP (Institut de formation politique). J’ai voulu postuler à la BT parce que j’avais la chance de connaître d’anciens lauréats plus âgés pour qui la BT avait transformé leur engagement. Je savais qu’en y allant, j’apprendrais beaucoup.

Pouvez-vous décrire l’une des expériences les plus mémorables que vous avez eues pendant votre séjour à Washington, D.C. ?

De mon expérience à Washington, D.C., je n’oublierai jamais notre rencontre avec Ron Paul, le candidat républicain aux primaires pour l’élection présidentielle. Ce fut une chance inouï pour nous, jeunes engagés, d’échanger avec lui pendant plus d’une heure sur notre engagement. Ses paroles, sa vision et son optimisme ont été des moteurs à mon retour en France pour continuer mon engagement. 

Quels ont été les principaux enseignements de votre bourse qui ont eu un impact sur votre vie personnelle et professionnelle ?

Grâce à ce séjour, j’ai réalisé la force et l’importance de la société civile aux États-Unis, notamment pour la droite américaine sous l’administration Obama. Lors de mon séjour, François Hollande venait tout juste d’être élu deux mois avant et la droite française passait pour la première fois depuis dix ans dans l’opposition. J’ai alors compris que, pour faire avancer mes convictions, mon engagement pouvait ne plus être uniquement au sein d’une famille politique mais au sein de la société civile française. C’est pourquoi à l’issue de la BT, j’ai créé quelque temps après, avec un autre lauréat de la BT,  le Cercle Droit & Liberté qui est devenu le premier réseau de juristes conservateurs de France.

Comment la bourse a-t-elle facilité les opportunités de réseautage, et pourriez-vous partager comment ces connexions vous ont aidé dans votre carrière ?

Être un lauréat de la BT c’est faire partie d’un petit réseau de gens de grandes qualités et engagés. Lorsque l’on a voulu lancer le Cercle Droit & Liberté on a pu demander de l’aide et des conseils à d’anciens lauréats. Par ailleurs, la BT nous ouvre les portes de la société civile française ce qui nous a beaucoup aidés à nos débuts.

En vous appuyant sur votre expérience, quel conseil donneriez-vous à quelqu’un envisageant de postuler pour la Bourse Tocqueville ?

Je lui dirais que cela sera sans doute sa meilleure expérience de jeune militant. Il apprendra ce qui se fait de mieux au sein de la société civile américaine, il va revenir avec une vision claire pour son engagement et avec un optimisme débordant. Pour ce faire, je lui conseille de bien préparer son projet et de réfléchir, avant de partir, à ce qu’il souhaite apprendre et rechercher la-bas. En effet, les américains que l’on rencontre dans les think tanks nous reçoivent avec générosité et prennent le temps, si on leur demande, pour discuter et échanger plus en profondeur et partager leur riche expérience.

Avec du recul, comment La Bourse Tocqueville a-t-elle influencé votre trajectoire professionnelle ?

Grâce à la BT j’ai compris l’importance de la société civile. Qu’elle était, si ce n’est plus importante au moins autant que l’engagement politique. C’est la raison pour laquelle j’ai créé avec un autre lauréat le Cercle Droit & Liberté. 

Si vous deviez résumer votre expérience de La Bourse Tocqueville en quelques mots, quels seraient-ils ?

La BT fut pour moi un moment marquant de mon engagement et parmi les plus enrichissants. Il y a nécessairement un avant et un après BT.